Références

1. Hydrodécapage

C’est l’utilisation d’une lance haute pression à partir de 450 bars et jusqu’à 2500 bars. Le résultat obtenu a pour effet :

  • Retirer la laitance
  • Retirer les parties friables sans attaquer le béton sain
  • Humidifier le support

Faciès obtenu après décapage à l’eau

hydrodécapage

Unité mobile d’hydrodécapage & Hydrodémolition

hydrodécapage

Unité mobile conteneur de la pompe haute pression

hydrodécapage
Hydrodécapage au robot d’une conduite
hydrodécapage

Hydrodécapage à l’intérieur d’un tunnel

2. Hydrodémolition

C’est l’utilisation d’une lance haute pression à partir de 1500 bars et jusqu’à 3000 bars. Le résultat obtenu a pour effet :

  • Éliminer le béton pollué
  • Éviter les vibrations et l’apparition de fissures
  • Maintien de l’armature en place
Hydrodémolition à la lance réglée à 2500 bars et 30 litres/min eau
Hydrodémolition à l’intérieur d’un tunnel

3. Traitement des fissures

Etant donné que la présence d’une fissure dans une structure révèle une anomalie de comportement, il est indispensable avant de définir un type de traitement à appliquer d’avoir terminé l’étude préalable des désordres. Ce n’est qu’à l’issue de ce travail qu’il est possible de décider si les fissures doivent être traitées et comment, et si elles doivent l’être en complément d’autres types de réparation.

Le traitement des fissures peut remplir plusieurs fonctions :

  • Une fonction d’étanchéité, en obturant la fissure de façon à empêcher la pénétration de tout corps étrangers,
  • Une fonction remplissage : l’espace vide est alors rempli par un matériau adhèrent ou non, déformable ou non. Ce peut être le cas de fissures vivantes dont on ne cherche pas à bloquer le mouvement.
  • Une fonction mécanique : le matériau injecté rétablit alors le monolithisme de la structure, ses caractéristiques sont élevées et il adhère aux surfaces qu’il rencontre.

Le choix des matériaux consiste souvent à privilégier une fonction par rapport aux autres ou à hiérarchiser le rôle des différentes fonctions. En général, la fonction minimale recherchée est celle de l’étanchéité qui permet d’éviter ou d’arrêter un processus de dégradation physico-chimiques de la structure dans le temps.

traitement des fissures

4. Calfeutrement fissure

Il consiste à déposer dans une engravure réalisée le long du tracé de la fissure un produit destiné à l’obturer. La réalisation de l’engravure se fait généralement par fraisage soit au disque diamant, ou au disque abrasif.

L’engravure doit être de largeur prévue en rapport avec les mouvements possibles de la fissure, et le module du produit de remplissage. La forme de l’engravure sera telle que son ouverture sera des 2/3 de sa profondeur. Pour les fissures risquant d’avoir un souffle important, on disposera en fond d’engravure une bande non adhérente de façon à solliciter une grande longueur de produit en traction. Dans l’autre cas, c’est le produit de calfeutrement qui se déchire partiellement.

calfeutrement fissure

5. Pontage de fissure

C’est un traitement pelliculaire, il consiste en un composite de matériaux : toile et liant venant recouvrir la fissure. Les épaisseurs de ces complexes sont de l’ordre de 3 mm et peuvent être légèrement engraver dans certains cas pour éviter d’être visible (fantôme) sous une couche de peinture.

On tient compte dans l’étude du système de la valeur du souffle de la fissure, ce qui permet de définir la largeur totale de pontage. Le pontage est constitué de 2 largeurs d’adhérence de part et d’autre de la fissure, et d’une largeur libre (non adhérente).

La largeur libre est définie par le module d’élasticité de la trame de la toile, les largeurs d’adhérences sont définies par la longueur d’entraînement de l’effort dû à la traction de toile dans la trame.

6. Purge du béton

Il faut veiller à bien détourer les aciers mais attention aux pertes de section.

purge béton

Purge du béton et détour des aciers

purge-beton-3
purge-beton-4

Contrôle de purge béton par marquage à la bombe

purge béton

Mise à blanc des aciers

Il faut s’assurer que les charges de services n’ont pas évolué, et que réglementairement les armatures en place correspondent aux sollicitations. L’apport de nouvelles armatures peut alors se faire dans la masse, après démolition des zones et reconstitution du béton, soit par un apport externe enrobé dans un béton coulé ou projeté connecté à la structure.

Dépose des armatures corrodées

purge béton

Mise en place des nouvelles armatures

7. Passivation des aciers

Le produit s’applique à la brosse sur les armatures apparentes. On l’applique en une ou deux couches d’un millimètre minimum d’épaisseur chacune suivant l’épaisseur d’enrobage des aciers.

Les aciers traités peuvent rester en attente quelques jours avant la mise en place du mortier de réparation. Cependant, il faut veiller à ce que le revêtement ne se soit pas dégradé pendant la période d’attente. Dans le cas contraire, une 2nde couche de passivant sera appliquée sur les dégradations.

Mise en place du passivant au pinceau

passivation aciers

Contrôle de la qualité de la purge par marquage à la bombe dans les zones à reprendre

Contrôle pour s’assurer que le passivant soit appliqué sur toute la surface y compris la face arrière

8. Mortier de réparation

On utilise en général pour les travaux de ragréage et reprofilage, un mortier de réparation fibré à faible retrait. La DPU du produit à 20° C est d’environ 35 min.

Suivant les conditions d’application (température ambiante et du produit), la quantité d’eau de gâchage est de 3,9 litres d’eau / sac de 25 kg soit environ 1,6 l pour 10 kg de poudre. Le mortier de réparation peut être mélangé à une faible vitesse de rotation (environ 500 tours par minute) avec un agitateur électrique. Il peut également être mélangé à la main pour de petites quantités.

Une quantité de 25 kg de poudre permet de remplir un volume de 14 litres.

Les opérations suivantes sont à réaliser pour l’application du mortier de réparation :

  • Humidifier le support avant l’application du mortier de réparation par un arrosage du support. Celui-ci doit être saturé en eau avant application.
  • Application du mortier de réparation à l’aide d’une truelle (épaisseur minimale 3mm).
  • En vertical il est possible d’appliquer le mortier de réparation jusqu’à 100mm en une passe.
  • La finition s’effectue à la taloche plastique, éponge ou polystyrène dès que le mortier de réparation commence à tirer.
  • Protéger le mortier frais contre la dessiccation en humidifiant légèrement la surface du mortier.

 

mortier réparation

Application du mortier de réparation

9. Cuvelage

Mise en place d’un cuvelage par revêtement d’imperméabilisation selon dispositions constructives du DTU 14.1.

9.1 Structure verticale murs périphériques

Mise en place d’un cuvelage au niveau EE (niveau accidentel).

structure verticale mur peripheriques

Hauteur du cuvelage « EE »

9.2 Structure horizontale planchers intermédiaires

Mise en place d’un cuvelage au niveau : d = 0,15 H avec mini = 1m

structure horizontale planchers intermediaires

Hauteur du cuvelage « d »

9.3 Structure verticale murs intermédiaires

Mise en place d’un cuvelage au niveau :

  • H si H < 1m
  • 1m si 1m < (10/1.5) m
  • 0,15H si H > (10/1.5) m

 

Hauteur du cuvelage « d »

10. Béton projeté

Le mortier ou le béton, souvent de type industriel avec ou sans fibres, est mis en œuvre par projection.

Deux méthodes de projection peuvent être utilisées :

  • la voie mouillée (VM) ;
  • la voie sèche (VS).

Les deux figures qui suivent explicitent les deux méthodes de projection. Cependant, dans le cas de la voie mouillée, si les quantités de mortier à mettre en œuvre sont faibles, il est possible d’utiliser un pistolet à pot de projection ou d’une pompe à mortier.

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